Mais qu’est-ce qui fait danser les adhérents ? (Isère)

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Présentation de l’association de Saint-Nazaire-les-Eymes
Victime de son succès, Familles Rurales se voit souvent obligé de refuser du monde à la Sainte Agathe A la Sainte-Agathe, on mange, on rit et on danse. Rendez-vous phare depuis des dizaines d’années à Saint-Nazaire-les-Eymes (Isère), il en existe d’autres, réguliers, qui tissent des liens entre adhérents mais aussi entre les habitants.
 

Tantôt à table, tantôt danseuses, les femmes ont la bougeotte aujourd’hui. C’est pourtant une journée où torchons et serviettes ont changé de main. Ce jour-là c’est au tour des hommes de prendre la relève . Au fond de la salle, Sainte Agathe regarde d’un œil malicieux ces femmes à qui l’association de Saint-Nasaire-les-Eymes rend hommage tous les ans lors d’un déjeuner dansant. Elles sont plus d’une centaine (l’association compte 190 adhérents), entre 55 et 85 ans, à pousser la chansonnette, s’élancer sur la piste bras dessus bras dessous tandis que les hommes se fraient un chemin, carafe à la main, jusqu’aux cuisines.

 

On y va comme à un rendez-vous, on se prépare…

 

Les  adhérents entretiennent un lien fort avec l’association. Parce qu’ici « pratiquement tous se sont connus à l’école primaire et secondaire » explique Michèle Maisonnier, parce que les enfants partant, on a besoin de ne pas se sentir seul, et que Familles Rurales a permis de lier des amitiés fidèles. Alors une fois qu’on y est, on y reste et on en profite.

 

Papier roll, pergamano, , cartonnage… les Bricolettes essaient tout !Les Bricolettes, un atelier touche-à-tout où on colle, troue, pince, durant quatre heures, voire plus. « On s’arrange généralement pour prendre nos rendez-vous un autre jour ! » témoigne Régine Schukart. « On est comme des copines. Ca fait presque 10 ans que je viens ici. Quand je ne viens pas ça me manque » enchaîne Marie-Anne Pesselier. Ici, on ne « bénéficie » pas des activités de Familles Rurales, on s’y « rend », comme on va  à un rendez-vous. On l’attend, on se prépare. Des activités pour personnes âgées ? Pensez-vous ! On se défend bien ici de passer simplement son temps ; c’est utile, pour les adhérents mais aussi pour les autres. L’atelier des Bricolettes vend ses créations à la fête annuelle.

 

Photos à l’appui, Marie-Josée Boinnard, de la dentelle au fuseau, nous montre la robe de mariée que les dentellières ont contribuée à orner. Marie-Paule Vizcaino s’indigne gentiment « ma petite-fille m’a demandé de la dentelle pour ses jupes… pour que ça parte à ma machine ?».  Ha ces jeunes… « ils ne se rendent pas compte » soupire-t’elle…

 

Depuis trois ans, le club jeune accueille des adolescents heureux d’avoir un lieu pour se retrouver

Plus sympa ici que seul à la maison !

 

Pour les plus petits, des soirées parentalité sont organisés au sein du regroupement d’assistantes maternelles. Plus audacieux, Familles Rurales a décidé de prendre l’initiative d’un lieu pour adolescents, qui souffraient d’une image légèrement écornée.

 

Look branché, portable à portée de main, ils sont venus à six, troquant leurs parents contre Daniel, l’animateur. Entre deux  parties de tweegles, Clément Moulin explique : « Je suis au lycée et mes copains sont restés au collège, ils n’ont pas assez mûris vous comprenez…» Regards espiègles, fous rires moqueurs. « Du coup je les retrouve ici. On mange une pizza, on regarde des films. C’est quand même plus sympa que de rester seul à la maison ! ». Les réseaux sociaux ne compensent pas l’éloignement des centres urbains ni même  l’absence des amis que le cursus scolaire sépare.  Alors quand il faut caler une sortie pour les vacances, « le laser game ! » claque d’une seule voix, avant celle de Brigitte Forite, animatrice : « ils veulent jouer tous ensemble et en même temps ». Finalement il n’y a pas grande différence entre les jeunes et les plus âgés. Tous à Familles Rurales ont en commun de vouloir faire ensemble. « Le village est une grande famille » disait une adhérente. Pas étonnant que l’association Familles Rurales y est trouvée sa place en s’adaptant mais en restant fidèle à ce qu’elle a toujours fait : créer des liens.

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Interview de Janine Dubus, maire de Saint-Nazaire-les-Eymes (2 964 habitants)

Janine Dubus, maire de Saint-Nazaire-les-Eymes (2964 habitants)Comment avez-vous connu Familles Rurales ?

 

L’association a été la première à avoir créé un centre aéré ici au début des années 70. Ensuite elle a géré les transports scolaires. Quand je suis devenue maire adjointe en 1989, la mairie souhaitait créer  une halte-garderie. Familles Rurales a tout de suite été partante pour ce projet et  « les p’tits loups » a ouvert ses portes en septembre 89. Même si les bénévoles ont un certain âge, ils sont plein de dynamisme !

 

Quelle rôle joue t’elle dans la commune ?

 

Saint-Nazaire-les- Eymes est un peu une ville-dortoir de Grenoble, il y a peu de commerces. Sans Familles Rurales, il y aurait moins de vie locale.  Il contribue avec les nombreuses associations de la commune à créer du lien social. On travaille aussi avec Familles Rurales à fédérer les parents même si on regrette qu’ils ne soient pas davantage impliqués.

 

Comment qualifiez-vous votre collaboration ?

 
Elle est extrêmement  intéressante et enrichissante. Au début de mon premier mandat, on évaluait mal les besoins des habitants. Mais l’association a réalisé des enquêtes pour connaître leurs besoins en termes de garde d’enfants. Ca a été très bénéfique. Plus récemment, elle a impulsé la création des groupes de jeunes. C’est vrai que nous étions un peu septiques mais nous l’avons épaulée et aujourd’hui les adolescents de la commune ont un lieu pour eux et des activités qui les motivent.
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A visiter

La Bastille de Grenoble

 

Juchée en haut d’un rocher calcaire, la Bastille, au centre de Grenoble, est certes inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques  mais reste un lieu bien vivant !

 

Cette place forte a traversé les siècles depuis 1848 mais cet ensemble fortifié n'a jamais été pris d'assaut. La Bastille n'a connu l'épreuve du feu qu'en 1944.

 

La Bastille s’étend sur 300 mètres de dénivelé, autant dire que c’est un plaisir pour les amateurs de sensations. Y aller donne déjà un aperçu de l’esprit du lieu : il faut s’envoler et prendre les fameuses « bulles » de Grenoble, le téléphérique qui est par ailleurs un des premiers au monde (construit en 1934 mais rénové depuis !) après celui de Rio de Janeiro et de Cap Town.

 

Des parcours acrobatiques  sont organisés dès quatre ans, suivis de parcours aériens pour les plus grands. Un labyrinthe pour les fans de spéléologie offre 120 mètres de galeries, des tyroliennes, des jeux d’équilibre sont proposés. De quoi en profiter en famille !

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    Mais qu’est-ce qui fait danser les adhérents ?
    Déjeuner dansant de la Sainte Agathe