Une aide précieuse au quotidien (Gironde)

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Saint-Médard d’Eyrans, une petite ville dans la périphérie de Bordeaux

Dans leur grande majorité, les Saint-Médardais travaillent à Bordeaux. La variété des activités proposées en ville pourrait les séduire. Mais certains préfèrent la proximité de leur domicile et celle, humaine, de l’association Familles Rurales.

 

« Avant j’allais à l’aquagym à Bordeaux. Les horaires étaient bien mais il fallait que j’y retourne après être rentrée du travail alors j’ai arrêté… les embouteillages… » explique Emmanuelle Bailly-Girardet, toute nouvelle adhérente. Puis elle a trouvé chaussures à son pied ici à Saint-Médard d’Eyrans. Elle les chausse tous les lundis depuis la rentrée, comme cette autre adhérente : « Le cours de zumba est à 20h15. J’ai le temps de rentrer du travail, de m'occuper des enfants et de passer le relais ». Saint-Médard d’Eyrans se trouve dans cette zone à mi-parcours entre la ville et le milieu rural. Pourtant, cette commune girondine est loin de ressembler à ces « communes dortoirs » si souvent associées aux communes dites périurbaines. Pourquoi ? Parce Familles Rurales adapte sa dizaine d’activités aux rythmes citadins des Saint-Médardais en préservant une convivialité familière.

 

Proximité et ambiance : le duo gagnant

 

« On a éliminé des activités trop dispersées mais la danse classique ici ce n’est pas loin de chez nous ! En plus l’association amène plein de choses à la vie de la commune » témoigne Marjorie Hickson, mère de deux enfants qui s’en va rapidement. Dans un ancien théâtre, accoudés au comptoir de l’entrée, on ne vient plus boire un verre mais déposer les chèques d’inscription. Adrienne, la professeure de zumba, branche la chaîne stéréo. On se retrouve dans une ambiance de cours de gym à l’américaine où tout le monde s’applaudit et s’encourage. « Ce n'est pas comme en ville où c’est l’esprit ‘club de sport’. A Familles Rurales, c’est plus familial ; les mamans de l'école ont appris à se connaître, on échange nos téléphones » explique Emmanuelle Bailly-Jirardet. Demain, les tatamis du cours de judo auront recouvert le sol en parquet et le « boom boom » des chutes maîtrisées aura remplacé celui de la sono.

 

Ni télévision, ni ordinateur, ni jeux mais… Maupassant

 

Assise à sa table, Marianna, en CP, débute sa lecture avec Bernard Chevalier, un bénévole. Ses parents, Portugais, ne maitrisent pas assez le français pour lui faire réviser. L’accompagnement scolaire est pour eux un véritable soutien. Pas de télévision, ni ordinateurs, ni jeux mais… Maupassant. Chloé Strauss est interrogée sur les pronoms démonstratifs lus dans une œuvre de l’écrivain par Jacques Paucelle, un ancien professeur. Malgré quelques fautes, il l’encourage et relève les points positifs. Même attention le lendemain aux matinées récréatives où huit assistantes maternelles ont bravé la pluie pour s’y rendre. Les « matinées » comme elles disent, ont été fermées pendant les vacances et pour certaines ça a été trop long ! Sur l’armoire, les calendriers, décorés des photos des enfants, témoignent de la bonne ambiance et du succès constant de cette activité. Sandra Carvalho, une maman présente, explique : « les enfants s’autonomisent et sont rassurés pour le passage à l’école. Au début, Mélissa pleurait. Maintenant ça va nettement mieux ». Aline Calmus, assistante maternelle confirme : « C’est un bon compromis entre mon domicile et la crèche. J’envoie des photos à la maman de Luis. Il arrive nettement mieux à se séparer d’elle maintenant ».

Rythmés par le pouls de la ville, les Saint-Médardais sont sensibles aux services facilitant le quotidien, au risque de perdre de vue la vie de leur communauté. « La mixité des habitants reste difficile » souligne une bénévole. Mais c’est sans compter le sens du collectif et la convivialité que préserve l’association locale depuis plus de trente ans.

 
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L’œil de Christian Tamarelle, Maire de Saint-Médard d’Eyrans (2930 habitants)

Christian Tamarelle, Maire de Saint-Médard d’Eyrans Pourquoi les habitants s’installent ici ?

 

Le développement de Saint-Médard d’Eyrans est raisonnable. De nombreuses entreprises s’installent ici, des commerces de proximité dynamisent la vie locale. Une gare dessert la commune ainsi que deux échangeurs au nord et au sud. Cela rend notre territoire attractif, d’autant plus qu’il nous reste 40 hectares de zones constructibles.

 

Comment Familles Rurales a trouvé sa place ?

 

La population bénéficie d’un grand nombre de services, notamment grâce à la communauté de communes créée en 2002. L’association se concentre donc plutôt sur les activités ludiques, culturelles et sportives. En plus elle propose des activités pour tous les âges ; elle est l’unique interlocuteur pour une partie des habitants. D’ailleurs un nombre important d’habitants s’est intégré à la commune grâce à l’adhésion à Familles Rurales. La population l’identifie très bien.

 

Quel regard posez-vous sur Familles Rurales ?

 

Il faut avoir assisté au Congrès de Familles Rurales qui s’est tenu à Bordeaux en 2005. C’est impressionnant. J’ai pris la mesure de ce qu’était Familles Rurales dans son ensemble, au-delà de notre commune. D’abord en termes de représentation. Nous avions déjeuné avec des élus départementaux et nationaux. Puis, en termes de ressources humaines : il y avait un tel nombre de bénévoles !

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    Près de 10 assistantes maternelles se rendent aux matinées récréatives toutes les semaines.
    Près de 10 assistantes maternelles se rendent aux matinées récréatives toutes les semaines.